Le jeudi 7 août 2025, la chambre criminelle de la Cour d’appel de N’Djaména a poursuivi l’examen du dossier de Dr Succès Masra, ancien Premier ministre et président du parti Les Transformateurs. Interrogé à la barre, l’opposant a déclaré :« Je ne connaissais pas le village de Mandakao. »
À la question du président de la chambre : « Reconnaissez-vous les chefs d’accusation qui vous sont reprochés ? », Dr Succès Masra a répondu fermement :« Je ne reconnais aucun des faits qui me sont reprochés et je ne reconnais pas avoir diffusé de messages racistes ou xénophobes. »
Références aux accords de Kinshasa et de Toumaï
Dans sa plaidoirie, l’ancien chef du gouvernement a souligné l’importance des engagements institutionnels :« La signature du Chef de l’État est la plus importante dans une République », a-t-il affirmé, en référence à l’accord de Kinshasa. Il a ajouté que l’audio qui lui est attribué relève des faits amnistiés dans le cadre de l’accord de Toumaï.
Dr Succès Masra a également livré une réflexion sur le rôle de la justice dans un État de droit :« La justice n’est pas la vengeance, la justice est la colonne vertébrale et la vérité est une boussole dans une République. »
Au cours de l’audience, un avocat de la défense de Dr Succès Masra, visiblement irrité, a interpellé le président du tribunal :« Pourquoi y a-t-il tous ces hommes en treillis dans la salle d’audience publique ? Je n’aime pas ça », a-t-il déclaré, pointant la présence de nombreux militaires et généraux dans la salle.
Après des échanges tendus entre les parties, l’audience a été suspendue et reportée au vendredi 8 août 2025. (Source Alwhida)
Luc Fils de Jacob