Les chefs rebelles, Ali Darass et le « général » Sembé Bobo, vont officialiser la dissolution de leurs mouvements politico-militaires lors d’une cérémonie prévue le 10 juillet à Bangui, orchestrée par le chef de l’État.
Le processus de dissolution des mouvements politico-militaires 3R et Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) va donner lieu à une cérémonie à Bangui, le 10 juillet, présidée par le chef de l’État centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Celui-ci va officialiser leur désarmement et leur réintégration dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) en présence de leurs chefs, le « général » Sembé Bobo, des 3R, et Ali Darass, de l’UPC (AI du 30/06/25).
Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, dépêche une importante délégation menée par le ministre de la défense, Issakha Malloua Djamous, et le ministre de la communication, Gassim Cherif Mahamat, ainsi que plusieurs hauts responsables de services de renseignement. Les stratèges de l’Agence nationale de sécurité (ANS) ont joué un rôle central dans le long cycle de négociations menées à N’Djamena (AI du 25/04/25). C’est dans la capitale tchadienne qu’ont été accueillis les chefs rebelles et où les émissaires de Bangui sont allés et venus, à commencer par le directeur du renseignement centrafricain, Henri Wanzet Linguissara, mais aussi les médiateurs de la communauté catholique italienne Sant’Egidio (AI du 30/07/24).
Formation de rebelles au Maroc
Du côté du pouvoir centrafricain, les plus hauts responsables de la nébuleuse paramilitaire Wagner ont été étroitement associés et ont pris part à des réunions à la présidence sur l’APPR-RCA. Ils assisteront à la cérémonie du 10 juillet à Bangui, qui se tiendra devant le corps diplomatique convié, pour l’occasion, par la présidence centrafricaine. D’ici là, Sembé Bobo et Ali Darass terminent le recensement de leurs combattants, dont une partie doit intégrer les rangs des Forces armées centrafricaines (Faca).
Dans le cadre de cet accord, les deux chefs rebelles doivent désigner chacun vingt-cinq de leurs éléments qui partiront suivre une formation militaire au Maroc, qui a accepté de prendre en charge leur instruction. Si les discussions sont interrompues avec Noureddine Adam, du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), elles se poursuivent au Tchad avec Mahamat al-Khatim du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), l’un des premiers à avoir émis le souhait de rejoindre l’APPR-RCA.
Tribune Info avec Africa Intelligence
Luc Fils de Jacob