Le président tchadien s’est vu accorder le titre de maréchal par le Conseil national de transition, organe législatif de la transition, ce 9 décembre. Le jeune chef de l’État accède ainsi au même grade que son défunt père et prédécesseur à la tête du pays.
À N’Djamena, capitale du Tchad, les Déby Itno se suivent, et se ressemblent. Nombre d’observateurs avaient pu noter ces derniers mois que Mahamat Idriss Déby Itno, élu en avril dernier à la tête du pays, avait pris l’habitude, à seulement 40 ans, de se déplacer avec une canne à pommeau, à l’instar de son défunt père, Idriss Déby Itno, disparu en avril 2021.
Ce 9 décembre, le président tchadien a obtenu un autre attribut honorifique : le grade de maréchal. La proposition a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT), par 160 voix pour, deux contre et six abstentions. Une cérémonie protocolaire est d’ores et déjà en préparation. Elle pourrait avoir lieu avant la fin de l’année, tandis que le pays se prépare pour des législatives qui se tiendront le 29 décembre et que N’Djamena a entamé des négociations cruciales avec Paris pour le retrait des soldats français de son territoire.
Mahamat Idriss Déby Itno prend, d’une certaine manière, son défunt père de vitesse : celui-ci avait connu le même honneur, mais en 2020, après trente années à la tête du pays. Il avait ensuite pu porter, durant six mois et avant son décès, un bâton de maréchal gravé de la devise « Terror belli, decus pacis », « Terreur de la guerre, honneur de la paix », qui orne traditionnellement les bâtons de maréchaux français. Nul ne sait encore si son fils l’imitera.
La Tribune Info
Julie Astongar